Bonjour Monsieur Basshiru Jubrin (que DIEU vous garde),
Je suis bien désolé d'apprendre le décès de Monsieur Walter MISHMACK l'ingénieur australien mais je suis soulagé de voir que des gens comme vous ayant l'amour de DIEU veillent à ce que son patrimoine ne tombe pas entre de mauvaises mains. C'était un ingénieur réputé et il manque à toute l'Australie qui était bien inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles depuis son voyage en voiture en 2002. Il avait pourtant été mis en garde quant aux dangers des routes africaines et de la nécessité d'un contrôle technique régulier, mais c'était un homme d'affaires occupé et il disait toujours, avec son fameux accent australien, qu'il n'avait "pas le temps pour ce ciboire de crisse de tabernacle de contrôle technique, alléïe, eunnfwé". Et après il riait, de ce grand rire chatoyant et convivial qu'il avait. Que DIEU l'ait en sa très haute garde, où qu'il soit !
Concernant la transaction que vous me proposez, je suis un peu hésitant. Non pas que je n'ai pas confiance en vous, Monsieur Basshiru Jubrin, car DIEU nous apprend à ne pas mépriser nos frères colorés comme vous, nonobstant l'odeur forte qu'ils dégagent parfois (sauf votre respect). Si des circonstances moins tragiques que la mort du regretté Monsieur Walter Mishmack (DIEU est amour) nous avaient amenés à nous rencontrer, je suis sûr que nous aurions pu devenir rapidement de bons amis car je suis quelqu'un de croyant comme vous et j'ai d'autres amis noirs, qui mangent proprement. Non, Monsieur Basshiru Jubrin, je vais être tout à fait honnête avec vous car vous semblez vous même d'une probité qui fait plaisir, ce qui me fait hésiter, c'est que la somme que vous me proposez est largement inférieure à mes attentes.
En effet, j'ai demandé conseil à DIEU (que DIEU le protège pour les siècles des siècles) son avis sur ce transfert de 7.120 millions d'US dollars américains et d'après lui (qu'il soit béni entre toutes les femmes), le cours du dollar est actuellement si faible que ça ne vaut presque pas le coup de s'embêter pour si peu alors que je suis déjà en train d'effectuer, pour le compte de Madame Mariama FOUTOUNKE (puisse DIEU lui accorder la main de son fils Jésus Christ le très pur en noces légitimes), veuve du vice-président adjoint du ministère de la Bank of Nigeria (Afrique), une transaction pour une somme de 54,7 millions d'euros (européens) qui étaient depuis 4 ans bloqués sur le compte du Prince Ababacar OCTOPUCE (que DIEU le tout-puissant lui prodigue sa bénédiction infinie), un aristocrate congolais exportateur de diamants et d'uranium disparu tragiquement dans un accident de jet-ski en 2004 et qui allaient être intégralement reversés aux bonnes oeuvres des orphelins des tirailleurs sénégalais faute d'héritier légitime.
J'ai déjà reçu 31.8 % de cette somme par e-mail, soit 18 millions de piastres et 3 maravédis 50, mais il y a malheureusement un petit problème pour conclure pour de bon cette affaire : les banquiers européens se montrent soupçonneux faute de l'aval d'un autre banquier africain confirmant la véracité des dires de Madame Foutounké (DIEU la maintienne sous bonne garde). Vous savez comment sont ces gens-là, si vous voyez de qui je veux parler. Dès qu'ils s'agit d'argent, ils faut toujours qu'ils pinaillent.
Ma demande va vous paraître bizarre dans la mesure où il est vrai que vous et moi ne sommes amis que depuis très peu de temps et que nous ne nous sommes encore jamais vus. Pour tout vous dire, je n'ai même jamais mis les pieds en Afrique. Je crois bien que mon père y est allé à une époque, mais il est mort, c'est vous dire. Il buvait beaucoup, ça l'a rendu malade. Mais ne vous inquiétez pas, il n'est pas mort en Afrique, c'est pourquoi je ne garde aucune rancoeur contre ce pays, d'autant moins que dans son cas à lui, l'argent du compte a vraiment été débloqué très vite et le notaire a pratiqué un tarif franchement raisonnable. Je m'attendais à bien pire : vous savez comment peuvent être ces gens-là.
Par conséquent, votre lettre électronique multimédia me donne une idée : puisque vous ne l'avez envoyée à personne d'autre et que nous deux seuls sommes au courant, pourquoi ne pas unir vos efforts dans le pacte sacré de l'amitié et du secret ? En votre qualité d'important dignitaire africain, vous seriez à même de convaincre MM. Jean-Pierre FLUMIEUX et Désiré-Mouloud M'POKORA, présidents directeurs généraux stagiaires de la Banque of Paris (France) de la légalité de cette affaire. Il est évident que si nous parvenons à mener la transaction à son terme, si DIEU le permet dans sa très sainte croisade, une prime sera remise à toutes les personnes ayant fourni leur aide, si vous voyez ce que je veux dire (indice : je veux dire que vous, Monsieur Basshiru JUBRIN, toucheriez une forte somme d'argent en récompense, possiblement d'authentiques dollars US des Etats-Unis de l'Amérique, si vous nous aidez).
D'autre part, je sais que MM Flumieux et M'Pokora (que DIEU le miséricordieux leur accorde chance aux examens, amour, santé et réussite au permis de conduire) sont des hommes très croyants et vivant dans la crainte de DIEU le formidable, et seront d'autant plus ravis de collaborer avec un individu aussi croyant que vous (que DIEU vous accorde 70 vierges dans son Paradis merveilleux). Nous en parlions encore l'autre jour à l'église tous les trois, tandis que le Père CROUTARD (que Dieu lui pourlèche les babines jusqu'à la 8ème génération) nous distribuait les cartes (après la messe nous jouons au poker), et ils me disaient encore leur amour de DIEU le sympathique et leur envie de travailler avec des banquiers importants en Afrique car ces gens-là sont bien plus croyants que nous autres chiens d'Occidentaux païens et infidèles. Connaissez-vous Michel SARDOU (que Dieu remplisse Bercy et l'Olympia en son nom) ? Il chantait "Afrique à DIEU". Il avait bien raison !
Mais je bavarde, je bavarde, et tout ça ne fait pas avancer nos affaires, Monsieur Basshiru JUBRIN (puisse DIEU vous attribuer vigueur et turgescence à prix réduit). Que diriez-vous d'en discuter plus posément autour d'un verre, là comme ça, juste toi et moi, en copains, sans arrière-pensée ? Après on verra bien si le courant passe, et qui sait, on pourrait peut-être faire un bout de chemin ensemble tous les deux. Nos femmes ne sont pas obligées d'être au courant (vous savez comment sont ces gens-là), et dans la vie il faut être curieux et open.
Dans l'attente d'une réponse urgentissime, rapide et avec diligence, le cachet de la Poste faisant foi, à mon adresse e-mail privée que vous connaissez déjà, je vous prie d'agréer.
M. Enclume
Je suis bien désolé d'apprendre le décès de Monsieur Walter MISHMACK l'ingénieur australien mais je suis soulagé de voir que des gens comme vous ayant l'amour de DIEU veillent à ce que son patrimoine ne tombe pas entre de mauvaises mains. C'était un ingénieur réputé et il manque à toute l'Australie qui était bien inquiète de ne plus avoir de ses nouvelles depuis son voyage en voiture en 2002. Il avait pourtant été mis en garde quant aux dangers des routes africaines et de la nécessité d'un contrôle technique régulier, mais c'était un homme d'affaires occupé et il disait toujours, avec son fameux accent australien, qu'il n'avait "pas le temps pour ce ciboire de crisse de tabernacle de contrôle technique, alléïe, eunnfwé". Et après il riait, de ce grand rire chatoyant et convivial qu'il avait. Que DIEU l'ait en sa très haute garde, où qu'il soit !
Concernant la transaction que vous me proposez, je suis un peu hésitant. Non pas que je n'ai pas confiance en vous, Monsieur Basshiru Jubrin, car DIEU nous apprend à ne pas mépriser nos frères colorés comme vous, nonobstant l'odeur forte qu'ils dégagent parfois (sauf votre respect). Si des circonstances moins tragiques que la mort du regretté Monsieur Walter Mishmack (DIEU est amour) nous avaient amenés à nous rencontrer, je suis sûr que nous aurions pu devenir rapidement de bons amis car je suis quelqu'un de croyant comme vous et j'ai d'autres amis noirs, qui mangent proprement. Non, Monsieur Basshiru Jubrin, je vais être tout à fait honnête avec vous car vous semblez vous même d'une probité qui fait plaisir, ce qui me fait hésiter, c'est que la somme que vous me proposez est largement inférieure à mes attentes.
En effet, j'ai demandé conseil à DIEU (que DIEU le protège pour les siècles des siècles) son avis sur ce transfert de 7.120 millions d'US dollars américains et d'après lui (qu'il soit béni entre toutes les femmes), le cours du dollar est actuellement si faible que ça ne vaut presque pas le coup de s'embêter pour si peu alors que je suis déjà en train d'effectuer, pour le compte de Madame Mariama FOUTOUNKE (puisse DIEU lui accorder la main de son fils Jésus Christ le très pur en noces légitimes), veuve du vice-président adjoint du ministère de la Bank of Nigeria (Afrique), une transaction pour une somme de 54,7 millions d'euros (européens) qui étaient depuis 4 ans bloqués sur le compte du Prince Ababacar OCTOPUCE (que DIEU le tout-puissant lui prodigue sa bénédiction infinie), un aristocrate congolais exportateur de diamants et d'uranium disparu tragiquement dans un accident de jet-ski en 2004 et qui allaient être intégralement reversés aux bonnes oeuvres des orphelins des tirailleurs sénégalais faute d'héritier légitime.
J'ai déjà reçu 31.8 % de cette somme par e-mail, soit 18 millions de piastres et 3 maravédis 50, mais il y a malheureusement un petit problème pour conclure pour de bon cette affaire : les banquiers européens se montrent soupçonneux faute de l'aval d'un autre banquier africain confirmant la véracité des dires de Madame Foutounké (DIEU la maintienne sous bonne garde). Vous savez comment sont ces gens-là, si vous voyez de qui je veux parler. Dès qu'ils s'agit d'argent, ils faut toujours qu'ils pinaillent.
Ma demande va vous paraître bizarre dans la mesure où il est vrai que vous et moi ne sommes amis que depuis très peu de temps et que nous ne nous sommes encore jamais vus. Pour tout vous dire, je n'ai même jamais mis les pieds en Afrique. Je crois bien que mon père y est allé à une époque, mais il est mort, c'est vous dire. Il buvait beaucoup, ça l'a rendu malade. Mais ne vous inquiétez pas, il n'est pas mort en Afrique, c'est pourquoi je ne garde aucune rancoeur contre ce pays, d'autant moins que dans son cas à lui, l'argent du compte a vraiment été débloqué très vite et le notaire a pratiqué un tarif franchement raisonnable. Je m'attendais à bien pire : vous savez comment peuvent être ces gens-là.
Par conséquent, votre lettre électronique multimédia me donne une idée : puisque vous ne l'avez envoyée à personne d'autre et que nous deux seuls sommes au courant, pourquoi ne pas unir vos efforts dans le pacte sacré de l'amitié et du secret ? En votre qualité d'important dignitaire africain, vous seriez à même de convaincre MM. Jean-Pierre FLUMIEUX et Désiré-Mouloud M'POKORA, présidents directeurs généraux stagiaires de la Banque of Paris (France) de la légalité de cette affaire. Il est évident que si nous parvenons à mener la transaction à son terme, si DIEU le permet dans sa très sainte croisade, une prime sera remise à toutes les personnes ayant fourni leur aide, si vous voyez ce que je veux dire (indice : je veux dire que vous, Monsieur Basshiru JUBRIN, toucheriez une forte somme d'argent en récompense, possiblement d'authentiques dollars US des Etats-Unis de l'Amérique, si vous nous aidez).
D'autre part, je sais que MM Flumieux et M'Pokora (que DIEU le miséricordieux leur accorde chance aux examens, amour, santé et réussite au permis de conduire) sont des hommes très croyants et vivant dans la crainte de DIEU le formidable, et seront d'autant plus ravis de collaborer avec un individu aussi croyant que vous (que DIEU vous accorde 70 vierges dans son Paradis merveilleux). Nous en parlions encore l'autre jour à l'église tous les trois, tandis que le Père CROUTARD (que Dieu lui pourlèche les babines jusqu'à la 8ème génération) nous distribuait les cartes (après la messe nous jouons au poker), et ils me disaient encore leur amour de DIEU le sympathique et leur envie de travailler avec des banquiers importants en Afrique car ces gens-là sont bien plus croyants que nous autres chiens d'Occidentaux païens et infidèles. Connaissez-vous Michel SARDOU (que Dieu remplisse Bercy et l'Olympia en son nom) ? Il chantait "Afrique à DIEU". Il avait bien raison !
Mais je bavarde, je bavarde, et tout ça ne fait pas avancer nos affaires, Monsieur Basshiru JUBRIN (puisse DIEU vous attribuer vigueur et turgescence à prix réduit). Que diriez-vous d'en discuter plus posément autour d'un verre, là comme ça, juste toi et moi, en copains, sans arrière-pensée ? Après on verra bien si le courant passe, et qui sait, on pourrait peut-être faire un bout de chemin ensemble tous les deux. Nos femmes ne sont pas obligées d'être au courant (vous savez comment sont ces gens-là), et dans la vie il faut être curieux et open.
Dans l'attente d'une réponse urgentissime, rapide et avec diligence, le cachet de la Poste faisant foi, à mon adresse e-mail privée que vous connaissez déjà, je vous prie d'agréer.
M. Enclume
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Ca commence bien...
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